• Puxada de rede

    La « Puxada de rede » est une danse qui symbolise la pêche d'un poisson connu sur le nom de « xaréu ». Il s'agit du travail des pêcheurs noirs de Bahia c'est un mélange de poésies religieuses, de musique et de festivités. Touts les ans, la « Puxada de rede » est présentée avec les mêmes cérémonies, les mêmes rituels qu'au temps de sa création. Une tradition qui ne meurt jamais, puisque de celle-ci dépendent des milliers de familles.

    Force, pouvoir et vitalité corporelle sont démontrés dans chaque bateau, dans le dur labeur de la pêche, aux rythmes des chants, parfois tristes, parfois gaies, qui évoquent des entités protectrices.


    Ce rituel est réalisé au son de l'atabaque, par les corps qui dansent et se déplacent en synchronisation et en effectuant une tâche qui mélange du sacrifice, de la festivité et du plaisir.


    votre commentaire
  • Maculelê

    Définition :
    Type de danse, ballet, qui se pratique durant la fête de Nossa Senhora da Purificação, dans la ville de Saint Amaro, à Bahia. Il semble être une évolution de la cucumbi (ancien jeu des noirs) jusqu'à obtenir un mélange de danse et jeu de bâtons, appelés grimas (escrime), avec lesquels les participants attaquent et se défendent. Dans un degré de plus grande difficulté et d'audace, le maculelê peut se danser avec des machettes à la place des bâtons, ce qui donne un joli effet visuel par les étincelles qui jaillissent à chaque coup.

    Histoire :
    L'histoire raconte que Maculelê était un noir ayant fuit les plantations et qui avait une maladie cutanée. Il a été recueilli par une tribu indigène et soigné par eux, mais il ne pouvait pas réaliser toutes les activités avec le groupe, parce qu'il n'était pas Indien.
    Un jour, Maculelê était laissé seul dans le village, alors que la tribu était à la chasse. Une tribu rivale apparaît pour conquérir le territoire. Maculelê a combattu seul contre le groupe rival et, héroïquement, a gagné le combat. Depuis lors il fut considéré comme un héros dans la tribu.

    La danse avec des bâtons symbolise la lutte de Maculelê contre les guerriers.

    Certains disent que le Maculelê est apparu à Saint Amaro, entre les noirs, afin de symboliser la lutte des esclaves contre l'administrateur. Depuis, la danse a un "maître" ; avec une grima plus grande qui "bat" les autres.

    Popó Do Maculelê a était le responsable de la propagation. Il a formé un modeste groupe avec ses fils, petits-fils et autres noirs de la rue da Linha, et assurait une représentation le 2 février, durant la fête de la « Padroeira de Santo Amaro », « Nossa Senhora da Purificação ».

    Popó était conducteur de trolleys tirés par des ânes (ligne régulière de navires de Saint Amaro à Salvador).
    En ce temps la ville était desservie par des trams tirés par des ânes, qui s'appelaient « Voies Urbaines »,
    Selon Popó, le Maculelê était pratiqué anciennement par des Noires Malês.


    votre commentaire
  • Le Batizado (baptême)

    Créé en 1936 par maître Bimba, le "batizado" est une véritable cérémonie qui représente un moment-clé dans la vie de tout capoeiriste. En effet, c'est à l'occasion de cet événement que l'élève novice sera accueilli officiellement dans le monde de la capoeira. Il devra ainsi faire preuve de ses premiers acquis physiques et théoriques en jouant dans la "roda" avec un professeur ou maître formé qui tentera de le faire tomber symboliquement.

    A partir de ce moment l'élève sera reconnu comme capoeiriste et devra désormais se comporter comme tel: rester humble et veiller toujours à respecter les plus anciens ainsi que les camarades d'entraînement. Le nouveau capoeiriste recevra alors une corde (ceinture) pour symboliser sa progression et son appartenance au monde de la capoeira. Pour les élevés capoeiristes qui ont déjà été baptisés les années précédentes, les maîtres et les professeurs décideront à l'occasion du baptême de leur donner une nouvelle corde de couleur suivant leur progression. Chaque académie a son propre système de grades (couleurs différentes ) qui permet d'atteindre au fil des années le niveau de professeur, puis de maître de capoeira.

    Ce n'est cependant qu'après des années de pratique physique et théorique et l'acquisition d'un savoir très approfondi de l'ensemble des domaines que comprend la capoeira , qu'un élève pourra devenir professeur formé et ouvrir sa propre école de capoeira sous l'orientation de son maître. Cette cérémonie (la "formatura") représente un véritable spectacle car le nouveau professeur y montrera aux invités (professeurs et maîtres) tout ce qu'il aura appris jusqu'à ce jour.

    De plus, le baptême tout comme la "formatura" donne occasion à des échanges multiples entre les capoeiristes d'académies différentes. Ainsi ces événements se déroulent en général dans une atmosphère de fête.


    votre commentaire
  • Capoeira Regional

    Mestre Bimba pour l'état-civil Manuel dos Reis Machado (né le 23 novembre 1900 dans le "bairro do Engenho velho" (quartier du Vieux Moulin) à Salvador (Bahia) au Brésil, décédé le 15 février 1974) est l'un des plus célèbres capoeristes brésiliens ; il est le père de la capoeira "régionale".

    Son surnom, Bimba (mot familier désignant le pénis d'un enfant), lui viendrait d'un pari tenu entre sa mère, Dona Martinha do Bomfim, de sang amérindien, persuadée d'attendre une fille, et la sage femme pour qui l'enfant à venir devait être un garçon. Ayant accouché l'enfant, celle-ci se serait exclamé : "J'ai gagné mon pari, ce coquin a tout ce qu'il faut !". Son père, Luis Cândido Machado, ancien esclave, était un maître de Batuque réputé.

    En 1928, Mestre Bimba crée la capoeira régionale qu'il qualifie lui-même de véritable lutte très complète, un mélange de batuque et de capoeira angola additionné de quelques coups. Pour Muniz Sodré, auteur brésilien et ancien disciple du Maître, Bimba ne changeait pas vraiment l'esprit de la capoeira de l'époque mais s'inscrivait au contraire dans la tradition du cercle des vieux maîtres bahianais en redynamisant un aspect de la capoeira qui semblait disparaître dans la région de Bahia, c’est-à-dire un style de combat plus objectif tel que le pratiquaient d'autres maîtres angoleiros comme Waldemar da Paixão, Onça Preta et bien d'autres.

    Le 12 juin 1996, l'Université Fédérale de Bahia décernait le titre honorifique de Docteur honoris causa à Manoel dos Reis Machado, Noir illétré, mort vingt-deux ans auparavant. En cela elle reconnaissait la capoeira en tant qu'exercice symbolique de sagesse corporelle ancestrale et célébrait Maître Bimba comme acteur et promoteur de la culture afro-brésienne.


    votre commentaire
  • Capoeira Angola

    Définition: C'est un jeu caractérisé par des mouvements lents, souples et au plus près du sol. Les joueurs doivent faire appel à leur malice " la mandinga" pour réussir à déstabiliser l'adversaire. C'est le style développé par Mestre Pastinha.

    Mestre Pastinha :(1889-1982), de son vrai nom Vicente Ferreira Pastinha, est un grand maître de la capoeira. Au début des années 1930, il a donné ses lettres de noblesse à cet art véhiculé depuis des décennies avant lui par les anciens esclaves africains. Il a créé la première école de capoeira Angola tout en établissant une méthode d'enseignement qui était basée sur les anciennes traditions. Il a aussi écrit le premier livre sur le sujet, où il expose sa propre conception philosophique de la capoeira. C'est Mestre Pastinha qui a institutionnalisé les couleurs pour les vêtements des capoeiristes (T-shirt jaune, pantalon noir) comme uniforme et a constitué l'orchestre (la batteria) qui accompagne cet art : trois berimbaus, deux pandeiros, un attabaque, un reco-reco, un agogo. Il a aussi formé de grands capoeiristas angoleiros comme Mestre João Grande, Mestre João Pequeno...


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique